Denis PETIT, physicien, thermicien et informaticien
Bonjour M. Petit, vous avez une très belle carrière derrière vous, qu’est-ce qui vous fait vibrer encore aujourd’hui ?
Je dirais le fait d’être reconnu ! J’ai acquis une grande connaissance dans le domaine du calorifugeage, et il se trouve que je suis aujourd’hui l’expert référent technique en France dans ce domaine. Mes homologues les plus proches sont allemands ! Cela me mène à des réalisations passionnantes : j’ai participé à l’élaboration de normes dans le domaine, à la normalisation du BIM (modélisation des informations du bâtiment), j’ai écrit des articles pour les ingénieurs afin de partager mes connaissances, etc.
“Cela me mène à des réalisations passionnantes :
j’ai participé à l’élaboration de normes dans le domaine, à la normalisation du BIM [...]”
Qu’est-ce que le calorifugeage et quelles sont les grandes étapes qui vous y ont mené ?
Le calorifugeage est le fait d’isoler des appareils, en fonction des contraintes, afin d’éviter les pertes de chaleur. À l’origine, j’ai fait des études dans la thermique et l’isolation. Puis, au coeur de mon parcours professionnel, après plusieurs années sur des postes de Directeur informatique pour des grosses sociétés, j’ai racheté une entreprise de calorifugeage. Je l’ai dirigée pendant 10 ans avant de devoir arrêter pour des raisons de santé. À la suite de quoi, le conseil d’administration du Syndicat National de l’Isolation m’a demandé une étude de faisabilité pour créer un logiciel de calorifugeage. Le projet validé et pré-commandé par les membres du syndicat, j’ai créé la société Calosoft en 2006, avec mon épouse, pour développer et vendre notre logiciel CaloXPert.
Ingénieur physicien, thermicien et informaticien, comment avez-vous cultivé ce profil professionnel complet au fil des années ?
Ça a été tout un chemin qui s’est dessiné au fur et à mesure de mes expériences. J’ai commencé à travailler dans les verres de lunettes, pour Essilor, l’inventeur des verres progressifs. Il me fallait faire des calculs avec des calculatrices à cette époque ! Avec l’arrivée des ordinateurs, je suis passé du calcul scientifique à l’informatique scientifique, puis à l’informatique de gestion de production lorsque j’ai pris un poste de Responsable des études informatiques. Plus tard, je suis passé à l’informatique de gestion sur le poste de Directeur informatique, que j’ai exercé dans plusieurs sociétés. Avec Calosoft, je suis aujourd’hui à nouveau dans l’informatique scientifique. Du calcul scientifique à l’informatique scientifique, le développement du numérique a contribué à façonner mon parcours et mes évolutions professionnelles. J’ai testé, essayé et ainsi élargi mon expertise !
Revenons à Calosoft, est-ce que votre logiciel, nouveau sur le marché français, a rencontré le succès escompté ?
Une fois lancés, nous avons eu la chance de travailler rapidement avec un responsable des matériaux du groupe Total. Expert en métallurgie, il devait régulièrement traiter des problèmes de corrosion dans les tuyauteries, souvent dûs aux matériaux isolants. Il avait besoin d’être accompagné par un expert en calorifugeage. Nous avons donc réalisé beaucoup d’études pour lui. Il lui était également nécessaire de se former au calorifugeage, aussi nous avons tenu nos premières formations avec lui. Une personnalité qui
m’a beaucoup marqué ! Et une relation professionnelle qui a fait grandir notre société.
“Du calcul scientifique à l’informatique scientifique, le développement du
numérique a contribué à façonner mon parcours et mes évolutions professionnelles.”
Est-ce qu’aujourd’hui la formation fait pleinement partie de votre activité ?
Oui ! Ma profession dans les études de calorifugeage est tellement une niche qu’elle ne s’apprend pas sur les bancs des écoles. Lancé dans la formation dès les débuts de l’activité de Calosoft, il est vite devenu évident que je devais partager cette expertise. Ainsi, depuis 15 ans, nous dispensons des formations en entreprises. C’est toute une génération d’ingénieurs, de techniciens et de chargés d'affaires, que j’ai formée, qu’on retrouve dans presque toutes les entreprises de calorifugeage en France !
Qu’est-ce que vous recommanderiez à des jeunes qui souhaiteraient se lancer dans un métier d’ingénieur similaire au vôtre ?
Je leur conseillerais d’avoir 2 cordes à leur arc, c’est-à-dire une double compétence. Je suis à la fois ingénieur thermicien de formation, et informaticien par l’expérience.. Cela me permet de prendre le sujet à bras le corps et de l’appréhender dans sa globalité. C’est ce qui fait ma valeur propre ! Il faut beaucoup d’expérience pour se faire une belle place.
Également, je recommanderais de maîtriser l’anglais. Avec une meilleure assurance en anglais, j’aurai participé à des congrès, des rencontres au-delà des frontières et j’aurai développé ma société plus largement.
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